Entreprendre: Les outils qui favorisent l'autocréation d'emploi.

En cette période économiquement difficile, être au chômage et vouloir entreprendre sans avoir la totalité des fonds nécessaires reste souvent utopique. Obtenir un crédit sans proposer de garanties sérieuses au banquier n'est pas chose facile. Qui plus est pour lancer sa propre affaire. Il est toutefois possible de sortir du chômage en créant son job. L'entreprise est certes plus ardue mais tout aussi excitante, surtout lorsqu'elle est bien préparée et accompagnée de professionnels de la création d'entreprise.

Pour pallier cette difficulté d'accès au crédit, les pouvoirs publics (Région wallonne et État fédéral) proposent plusieurs produits destinés à un public désireux de démarrer une activité indépendante.

Premièrement : la mesure microcrédit et le produit mixte de la Socamut. Le principe est simple : il s'agit de contracter un crédit de maximum 25.000 € dans une banque. La Socamut peut garantir auprès du banquier 80 % du montant emprunté dans le cadre de la mesure microcrédit. En ce qui concerne le produit mixte, le principe est sensiblement pareil. Un montant de maximum 25.000 € emprunté dans une institution bancaire garanti à hauteur de 75 %, mais à cela s'ajoute la possibilité de bénéficier d'un prêt subordonné octroyé par la Socamut de maximum 50 % du crédit contracté (exemple : un crédit de 20.000 € dans une banque + 10.000 € prêtés par la Socamut). Ces deux formules, destinées à offrir des garanties au banquier, existent afin de faciliter une issue favorable à la demande de crédit.

Prêt lancement

Deuxième solution : le Fonds de participation. Cet organisme fédéral de soutien aux PME propose plusieurs produits dont un spécialement destiné aux chômeurs complets indemnisés : le prêt lancement. Il s'agit d'un prêt de maximum 30.000 € moyennant apport propre d'un cinquième du montant total à financer (exemple : pour un investissement de 25.000 €, l'apport propre s'élève à 5.000 € et le prêt du Fonds de participation à 20.000 €). Outre le fait que la banque n'intervienne pas dans ce système, le prêt lancement présente également l'avantage de ne demander aucune garantie, de proposer une franchise de remboursement en capital de 1 an (paiement uniquement des intérêts pendant 1 an) et d'offrir un accompagnement pré- et post-création. Un conseiller UCM peut vous aider dans la préparation et l'introduction du dossier auprès du Fonds de participation.
Ceci n'est évidemment pas un catalogue exhaustif des aides disponibles. Il existe d'autres produits, pour d'autres profils.

En conclusion, être au chômage n'est définitivement pas une fatalité. Des possibilités s'offrent à celles et ceux qui souhaitent entreprendre mais se retrouvent dans une situation financière délicate. Faites-vous accompagner pour mettre toutes les chances de votre côté.

Article de S. Delbrouck (UCM)

source : entreprendretoday.be